RESUME DU JOUR1réveil en sursaut car en retard, je rejoins jéjé et philou au 1er rdv. On s'inquiète de ne pas voir Christian qui s'était lancé dans le remplacement de son embrayage 2 jours avant. Misant sur le rdv au départ de Chamonix et n'ayant pas son 06, on part quand même. On rejoindra doc jo sur l'A40 pour muzo, rémi et tim à Cluses. Le temps est frais et clair, on trépigne déjà. Après un premier plein

au fayet, on rejoint Jasper notre ami hollandais qui était déjà sur Chamonix depuis 2 jours. Le seul à l'heure en fait

. Christian nous contactera finalement, rdv est pris pour la pause de midi à Interlaken, il est trop en retard. Distribution des plaques et des talkies (super pratique) On enquille donc le périple sous les aiguilles enneigées de cette magnifique vallée, le mont-blanc restant par contre dans les nuages. Le 1er col est sympa sans plus, étroit et route moyenne, seul le haut du col est en bon état. Pause photos, discussions avec un suisse intéressé par nos autos

cap sur le col du pillon (sans intérêt). Bonne descente ensuite jusqu'au lac d'interlaken pour la pause de midi. Et là c'est le drame, la GT de jéjé fait un bruit inquiétant

(jeu dans le roulement de différentiel). On le décide finalement à continuer avec nous (trop con de rentrer si tôt). Sa gT sera posée sur un parking d'un carrossier sympa, on la récupérera 3 jours après puisque le parcours repassait au même endroit
Zou, cap sur le premier col de choix, le grimsel

splendide, très long, rapide en bas et avec de beaux virages en haut, on accède à un paysage grandiose, lacs, barrages et sommets. On hésitera entre une note de 4.5 à 5/5

cap ensuite sur le furkapass, fantasme du jéjé

plus décevant que le grimsel (plus court aussi), il permet un accès au glacier donnant naissant au Rhône. Visite de la grotte de glace aménagée dans le coeur du glacier (rafraichissant

) puis cap sur l'Oberalp. roulant, il ne sera pas sur le podium

malgré les belles images trouvées sur le net. Arrivée ensuite à Disentis terme du jour 1 (après que Mr TIM se fasse remarquer par la police suisse

), plein d'essence puis camping juste à l'heure. Pates, salade hors de prix et carré VIP pour certains

. Un beau feu de camp finira cette très belle journée
JOUR 2Après une nuit bien humide (pluie battante sur le matin), on a la chance de se lever sous un plafond de nuages très bas, tout est trempé mais il ne pleut plus. On va pouvoir déjeuner et plier bagages tranquillement. Après une départ un peu retardé à cause de l'ouverture tardive de la caisse, cap sur la plus grosse journée du périple avec pas moins de 9 cols avec en point d'orgue le stelvio

.
On attaque donc par le lucomagno, à moitié dans le brouillard et très humide. Sympa dans l'ensemble surtout au col, le soleil ayant pu percer derrière les nuages, réchauffant un peu une atmosphère franchement automnale. Longue descente ensuite, sympa aussi puis cap sur la ruine de mesocco (la plus importante ruine des grisons), juste en bas du San bernadino. photos du château et de groupe, le point de vue est assez impressionnant. On repart en milieu de matinée vers le san bernardino, un vrai GT circus, FANTASTIQUE vraiment

avec ses 132 virages. Revêtement au top, personne, des virages de rêve et une arrivée au col ensorcellante, avec des nuages épais traversant le col à vive allure, un vent frais, une colonie de kairns sur la colline voisine, un lac sombre, un hôtel vide et fermé. Pas mal de motards aussi (une pensée à eux vu le temps frais et humide, le we n'a pas été drôle pour eux). Longue pause photos forcément devant le panneau du col (@vicenzo : on a collé un des tes autocollants, preuve de notre passage

), puis descente avant de remonter au col de spluga. Très décevant, étroit et bosselé, il avait pourtant tout pour être bien fun avec son profil de nouille. Redescente ensuite pour se trouver un coin plus au soleil au bord du lac de Montespluga et son barrage en pierre. On en profitera pour faire sécher les tentes. Cap ensuite vers Saint-Mortiz via le très sympa col de Maloja, quoiqu'avec une zone de travaux en plein milieu. Dommage, car très fun. Cap ensuite sur le berdina, très roulant et très sympa aussi, surtout pour des Gt survitaminées

avec de puissantes lignes droites. Au col, direction l'Italie via le col de Livigno et sa zone sans taxe (un sans plomb à 0.97 le litre par exemple

). Gavage complet des GT et emplettes (qui s’éternisent forcément avec la gente féminine

) puis direction le stelvio en passant par 2 cols sans intérêt et sous la pluie.
Le stelvio. Un mythe, des fantasmes, des photos de rêve, c'est à peu prêt tout ce que l'on connaissait de cet endroit. Dommage que le pluie et des nuages bas étaient de la partie. Mais cette GTA serait dure, il fallait le faire décidément à la dure. Le bas était humide sans plus et assez fun. Dans les premiers tunnels à voie unique, on croisera un convoi de Gt sportives (porsche,ferrari etc...) puis on se fera une montée quasiment déserte, juste quelques motos descendantes. Temps hivernal, la neige commençant à tomber au milieu de la montée. ça à au moins l'avantage de bien refroidir les moteurs. Presque en haut, grosse frayeur lorsque des motards nous feront signe de ralentir voire s'arrêter. On a d'abord cru que le col était fermé

. Un motard avait simplement glissé dans le seul virage où la neige commençait à accrocher sur la route. Passage vraiment difficile, ça patinait sérieux pour des Gt bien chargées et en pneu presque slic

. Au col enfin, seuls, on réalise à peine l'ambiance et l'endroit où nous nous trouvons, trop tendus certainement par les 48 virages qui nous restaient à dévaler, lacérés de coulées d'eau et de verglas naissant. Soulagés, nous arrivons dans le timing prévu au camping, vraiment heureux d'avoir fait un "truc". Un camping de luxe, vraiment au top, avec sa rave party organisée à 2 h du mat (sur le parking extérieur)

. Du coup la nuit ne sera pas trop réparatrice, elle servira surtout à digérer les pizzas englouties au petit resto d'en face. Quelle journée magique ! Même dans nos rêves les plus fous, se faire le stelvio dans ces conditions, c'était inimaginable

. Bien nous en a prit, le col nous réservera le lendemain son plus bel écrin...
JOUR 3Après une courte nuit (nous étions samedi soir et le samedi soir, les jeunes s'amusent

), réveil par un beau lever de soleil orangé. Nous nous posions quand même pas mal de questions sur le stelvio puisque nous devions se le refaire dans le sens Est-Ouest, via les 48 virages bien connus. Y'aurait-il du verglas ? Etait-il fermé ? La neige avait-elle tout recouvert ? Bref, nous sommes partis un peu tendus mais vraiment enthousiasmés de remonter là-haut. Tout était recouvert de neige, c'était sublime. On sera définitivement rassuré lorsque l'on croisera la déneigeuse et que l'on s'apercevra que la route a été salée. Question montée, les virages sont laborieux souvent à la limite de les passer en première. Même en GT, le décompte des 48 numéros est long (on n'imagine ce que ça doit être pour les cyclistes

). Plus on monte, plus les virages se resserrent, les sorties deviennent aveugles à cause des murs en pierre. On ne croisera pas grand monde jusqu'en haut. Notre arrivée fera son petit effet surtout en squattant les dernières places de disponibles. Quel paysage !! Shooting photo de fou, sous tous les angles. Jojo donnera de son corps pour accrocher une plaque de la GTA sur le panneau du col truffé d'autocollants. Cap ensuite sur un fond de vallée qui nous amènera à Davos par des cols plutôt roulants. On peut ainsi se reposer un peu après toutes ses émotions. La pause de midi se finira dans les voitures, à cause d'une grosse averse. Direction ensuite le Klausen, un gros morceau aussi. Première partie très sympa et bien roulante. La partie supérieure est plus étroite et avec un revêtement bosselé et en tôle ondulée. Un peu décevant surtout sous la pluie et des nuages bas. Une rencontre avec des anglais en clio sport et porsche pimentera le haut du col. On attendra Christian et Jasper qui a eu un petit souci d'échappement plus bas. ça laissera au jéjé le temps de compenser sa frustration en s'enfilant un café/gâteau. Cap ensuite vers le susten, un très chouette col, sur le podium en ce qui me concerne

notre versant était très rapide, de grandes lignes droites entrecoupés de tunnels humides taillant littéralement la montagne. Superbe

. On arrivera dans le brouillard pour ensuite attaquer la descente encore plus belle mais plus virageuse. A la faveur d'une pause, les 2 anglais en clio et porsche nous feront le spectacle

. Arrivée au camping à l'heure. Ayant le temps de se faire les gorges de l'aar juste à côté, petite promenade d'une heure histoire de s'oxygéner les poumons gorgés de fumées de SP98. Fondu et raclette clôtureront cette très chouette journée quoique plutôt pluvieuse en 2ème partie. On réalise que demain c'est la fin

mais on était finalement ravis de notre voyage et de la fiabilité de nos autos

un feu de camp au bord de la rivière donnera encore plus de relief à une soirée joyeuse et copieusement arrosée.
Jour 4PS : à la fin du jour 3, Rémi a dû nous quitter

par obligations professionnelles ou se faire mettre rapidement de la crème sur la marque au fer rouge que la GTA lui a fait sur la fesse

Le dernier jour commence tranquillement, dans la rosée du matin, la rivière juste à côté y est certainement pour quelque chose. Ce coup-ci, pas de stress, l'étape ne fait qu'une grosse centaine de kilomètres. On devra cependant récupérer la GT à Jéjé et du coup, le tour du 2ème lac d'Interlaken sera shunté, le temps est précieux pour escorter la GT malade. La remontée vers Gstaad sera longue et lente à cause du monde et des travaux. Le dernier col, les Mosses, restera quand même assez sympa, avec alternance de virages serrés et lignes droites souvent ombragés. Le convoi se retrouvera au col pour une grosse séance photo, le soleil étant de la partie avec un grand ciel bleu. Que ça fait du bien après le temps humide des 2 derniers jours. Après concertation, on pique-niquera finalement sur place, avançant quelque peu la fin du périple. Christian et Irène nous quitteront juste avant le pique-nique

. On reprendra la route tous ensemble jusqu'à Aigle, puis la frontière française. Que ça fait du bien de retrouver son pays (même si on y paie des impôts

). ça rassure quelque part de se dire que dorénavant le plus dur est derrière nous, qu'il ne peut plus nous arriver grand chose à part une marée noire sous la GT du Jéjé

. A force de longer le lac Léman, le groupe s'étiole doucement à la faveur des arrêts essence pour les uns, des kilomètres à se faire encore pour les autres. Lentement, on reprend le fil de la vie de tous les jours, demain, c'est le taf

. On est quand même content de rentrer mais on a la sensation d'avoir laissé quelque chose derrière soi, loin là-bas à l'Est, dans la montagne noire et blanche du Stelvio et sur chacun des 22 cols chevauchés

. Mais la fierté d'avoir monté des GT là-haut (et des R11

), d'avoir été témoin une fois de plus de leur vaillance et de leur fiabilité, atténuent quelque peu le retour à la réalité. Reste maintenant le dernier morceau de la GTA à faire en Autriche pour finir cette grande traversée. 2016 ? 2017 ? soyez-en sûr, il est déjà sur les rails et on a hâte d'y être
